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Bien choisir son école d'ingénieurs |
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Choisir parmi un nombre de formation toujours croissant n'est pas chose facile. Un
projet professionnel précis, ajouté à la prise en compte de quelques critères sûrs, vous
aideront à faire le tri.
Un nouveau système d'habilitation: Depuis la suppression, en 1996, de l'ancien
système des habilitations "à vie", la commission des titres d'ingénieur délivre une
habilitation valable pour une durée inférieure ou égale à six ans. Les écoles qui ne décrochent
pas la période maximale sont invitées à revoir leur copie pour le prochain rendez-vous. La
CTI évite en général d'accorder des habilitations de moins de deux ans, afin de ne pas
condamner l'établissement et de lui laisser le temps de résoudre ses difficultés. Les écoles
du Nord et de l'Est de la France ont déjà reçu leur habilitation, et les écoles du Sud-Ouest
sont en cours d'évaluation. L'ensemble du territoire aura été visité dans un peu moins de
quatre ans.
Ecartez d'emblée les écoles qui ne pourrons pas vous préparer au métier que vous
souhaiter pratiquer. De nombreux candidats restent aveuglés par la réputation de certains
établissements, au point d'oublier que les formations d'ingénieurs ont pour vocation première
de dispenser un savoir-faire à leurs élèves, et non leur attribuer un label. Les entreprises
oublient très vite l'origine des bon ingénieurs et les recruteurs étrangers s'attachent de
moins en moins à la valeur des seuls diplômes.
Renseignez-vous dès la classe de sup auprès des écoles, consultez attentivement leurs
plaquettes, visitez leurs sites web, rencontrez si possible les élèves, les professeurs, et
attachez un maximum d'importance aux compétences que l'on vous proposera d'acquérir. Vérifiez
aussi que les moyens engagés par les établissements sont à la hauteur des ambitions
affichées. L'ancien annuaire des anciens élèves vous donnera par ailleurs une idée du
parcours professionnel des diplômés, dont certains pourront vous servir d'exemple.
La possibilité d'effectuer une partie de sa formation à l'étranger est un atout
certain: une école qui propose un programme international, en partenariat avec des universités
étrangères et dans le cadre des programmes européens (tel Erasmus), et qui en outre délivre
un diplôme valable dans plusieurs pays, vous ouvrira les portes d'un marché du travail
considérablement élargi. La durée des stages obligatoires peut être également une bonne
raison de choisir une école: les employeurs sont toujours très attentifs à l'expérience
professionnelle des candidats.
La répartition des écoles en secteur d'activité est trompeuse et ne correspond pas
toujours à la réalité professionnelle. Ainsi, seul 40% des ingénieurs issus d'une école
d'aéronautique se dirigent vers se secteur, et l'industrie automobile s'ouvre à un nombre
d'établissements qui dépasse largement ceux qui lui sont apparentés. Accordez donc toujours
davantage d'attention aux contenus des enseignements.
L'alternance est une formule qui ne manque pas d'avantages. De nombreuse écoles
telles que l'ESIM ou Sup'Optique sont habilitées à délivrer le titre d'ingénieur par
apprentissage. Durant sa scolarité, l'élève ingénieur alterne les périodes en écoles et les
périodes en entreprise. Après trois ans, les jeunes diplômés peuvent se prévaloir d'une
véritable expérience professionnelle et sont, le plus souvent, embauchés par l'entreprise
d'accueil.
Polyvalence contre spécialisation: une opposition dépassée. Les élèves sont souvent
partagés entre le choix d'une école dite "généraliste" et celui d'une école dite
"spécialisée". Les détracteurs de la première vous diront que les entreprises recherchent des
candidats opérationnels et que des enseignements trop généraux ne préparent pas les étudiants
à la pratique d'un métier. Les adversaires de la seconde mettront en avant les évolutions de
la technologie et la nécessité de faire preuve d'une souplesse que des enseignements trop
pointus ne permettent pas d'acquérir.
Les deux auront tort et raison à la fois:
La formation de l'ingénieur doit continuer après l'obtention du diplôme. Qu'il ait
besoin de se spécialiser ou d'élargir le champ de ses compétences, l'ingénieur sera de plus
en plus souvent conduit à la nécessité de se réadapter aux besoins des entreprise. Il devra
alors accepter de suivre une formation continue ou complémentaire (3e cycles, Mastères
spécialisés..), toujours enrichissante.
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