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La fin de la spé |
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Redoubler sa classe de spé: quitte ou double. Si la décision s'impose en cas d'échec,
elle est moins évidente pour ceux qui voient déjà s'ouvrir les portes des écoles. D'un coté,
le 5/2 a une chance d'obtenir un meilleur classement et donc d'intégrer une école plus cotée.
De l'autre, il est dans l'obligation de réussir, et enragerait de voir baisser ses résultats.
Compris entre 85,9 et 90,9% pour les différentes filières (entre 91,5% et 96,2% pour les
classes "étoilées"), le taux d'intégration des 5/2 est évidemment très élevé. Mais personne
n'est tout à fait à l'abri. N'écoutez que vous, en somme: les uns vous diront qu'il est
imprudent de refuser une intégration en 3/2, qu'il vaut mieux intégrer et enrichir son cursus
par un séjour à l'étranger, une année en entreprise ou un troisième cycle. Les autres
brandiront sous vos yeux l'exemple de tous ces candidats qui aujourd'hui se félicitent
d'avoir pris le risque.
Par ailleurs, tout le monde n'apprécie pas cette pratique: le ministère a présenté
au mois de mai 1998 un projet de décret stipulant qu'"un candidat classé pour l'accès à une
école ne peut se représenter à tout concours permettant d'accéder à cette même école". En
vain. Le projet est mort-né, mais rien ne peut présager de son abandon définitif. Reste que
certains concours communs encouragent les 3/2 par des bonifications, variables selon les
écoles. Les 3/2 bénéficient par exemple de 30 points supplémentaires à l'écrit et de 30 à
l'oral du concours Mines-Ponts-Télecom (soit presque 1 point de moyenne sur la note finale)
et de 20 points pour les épreuves des écoles du réseau Eiffel (pour un total maximum de 320
points).
Les 5/2 qui échouent ne manque pas de solutions. Les systèmes d'équivalences
convenus avec les universités par certaines classes prépas permettent à quelques-uns de leurs
élèves d'obtenir un DEUG et d'entrer en licence (de math, de physique, de chimie...).
Ils auront ensuite la possibilité d'intégrer une école d'ingénieurs par le biais des
admissions parallèles ou des admissions sur titre: de nombreuses écoles s'ouvrent en deuxième
année aux titulaires d'une maîtrise de sciences. Mais attention: les places sont rares, et
les classes préparatoires restent la voie la plus sure.
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