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La vie en prépa |
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Officiellement, la vie en prépa est définie comme étant un enfer. En réalité, cette
image, plutôt effrayante, est un peu exagérée. Attention je ne suis pas dans le cas d'une
MP* (star) au lycée Henri IV, mais dans la plupart des sup, et même des spé, croyez-moi,
l'ambiance est disons... plutôt bonne, si ce n'est excellente. Vous êtes en prépa pour
travailler certes, mais dans ce cas autant joindre l'utile à l'agréable: tournois de foot
(je cite le foot puisque c'est l'esprit du moment), parties de belote ou de tarot, soirées
bar/café ou cinéma .. autant de distractions nécessaires et même vitales à la bonne forme du
taupin. Rester dans son coin à travailler tout le temps, à moins d'avoir un moral d'acier,
n'est vraiment pas la bonne solution. Ceci dit je déconseille fortement les boites de nuits
le samedi soir: vous rentrez crever au petit matin et ensuite accrochez-vous pour étudier le
dimanche et bonjour la tête du lundi matin.
Il est sur que la prépa nécessite du temps, beaucoup de temps même, ne serait ce que
pour les cours. A ce propos, je tiens à préciser que ceux qui viennent en prépa sans réelle
motivation, parce qu'ils ne savent pas quoi faire ou parce que cela fait bien de dire que
l'on va en prépa risquent d'avoir des surprises en début d'année. Pour ces derniers, un
conseil: inscrivez-vous parallèlement à la faculté ou vous pourrez retrouver un emploi du
temps nettement plus agréable. En parlant d'emploi du temps voilà un des changement par
rapport à la terminale des plus c....t. Le nombre d'heures de cours varie suivant les
filières même s'il reste globalement le même: environ 30 à 35 heures, le vainqueur étant la
filière PTSI avec plus de 40 heures de cours par semaine (sans compter le travail personnel
à la maison et il y'en a, si si je vous assure!). On est dans ce cas bien loin des 35 heures
de M.Aubry!
La difficulté se trouve essentiellement en début d'année, c'est le "choc". On parle
de "choc" puisque l'on fait la comparaison avec la seule chose que l'on connaît bien: la
terminale et il faut dire que là-bas, on en bave pas trop. Quand vous arrivez en prépa
l'ambiance est plutôt tendu, les professeurs vous mettent la pression (il faut les
comprendre, ils sont là pour ça), vous en prenez plein la gueule, bref, vous vous demandez
ce que vous faites là alors que vos amis universitaires vous racontes la joie de la fac et
de ses 20 heures de cours hebdomadaires. Difficile de ne pas craquer et d'ailleurs certains
déjà abandonnent dès la première semaine: c'est la première sélection.
Partir pour la fac c'est tentant mais pas forcément une bonne chose. Le problème de
l'université, c'est le manque de suivi et pour les plus glandeurs d'entre nous, je sais
qu'il y en a, cela conduit directement à un échec. De plus, vous y devenez totalement
anonyme: ne penser pas que pour plus de convivialité les professeurs vous appellerons par
votre prénom. En résumé, rester en prépa jusqu'au bout, ça vaut vraiment le coup (et en
plus ça rime).
Le début donc s'avère être le plus ennuyeux, mais dès le moi de janvier voire même
décembre, la pression se relâche. Enfin pas pour tout le monde. Je m'explique: le seul
véritable problème de la sup (1ere année), c'est qu'on peut se faire virer à la fin de
l'année, le problème est donc de taille. Pour ceux qui assure et qui n'éprouve pas vraiment
de difficultés le problème ne se pose pas. Reste l'autre partie, moins performante,
chancelante, qui doit faire ses preuves tout au long de l'année. Sachez juste que rien n'est
joué avant la fin: le minore du premier trimestre peut très bien passer si bien sur il
améliore son classement.
Le classement est, même si les profs vous dises le contraire, un élément très
important. Il permet de vous situer dans la classe, dans toutes les matières et même
globalement. On l'avait perdu de vue depuis le primaire et voilà qu'il refait surface
entraînant par la même occasion la honte du mauvais classement et la gloire du bon, qu'elles
soient cachées ou non. Honnêtement, le classement est une bonne chose puisqu'il est très
explicite. Si vous montrez à quelqu'un la note que vous avez eu au dernier Devoir Surveillé
et qu'il s'agit d'un 6/20 (ça arrive, même assez souvent pour certains), celle-ci va croire
que vous êtes nul ou tout au moins pas bon alors que vous aurez eu la 15e meilleure note de
la classe, ce qui dans certaines prépa est loin d'être négligeable.
S'il y a un facteur important en classe préparatoire c'est le temps. Généralement
ce n'est pas l'envie de travailler qui manque (enfin pas pour tous) mais le temps. Quand
on ma dit ça pour la première fois je n'osais y croire cependant c'est la triste réalité.
Finis la terminale ou l'on stressais pour un interro de physique a peine révisé, vous allez
vraiment savoir ce que c'est d'être dans la merde. Un DS (Devoir surveillé de 4h en général)
et deux colles (interrogation orale de 1h) a révisé, plus deux devoirs à rendre, pour le
lendemain sans que vous n'ayez eu le temps de savoir de quoi le cour parle, voilà ce que
j'appelle être dans la merde avec un grand M. Et le pire, c'est que ça arrive tout le temps.
Ce qui faut faire c'est réussir à gérer son temps, quitte à louper une colle (c'est le
principe du sacrifice).
En plus de la quantité de travail, la fatigue nous joue des tours et mieux vaut
avoir besoin de peu d'heures de sommeil par nuit pour être frais sinon la difficulté sera
encore plus grande. Le rythme idéal c'est 5/6 heures par nuit. Cela vous laisse le temps de
travailler et en plus de faire vos loisirs. Mais attention c'est pas aussi facile que l'on
dit, mais c'est faisable. Le truc c'est de prendre le rythme et une fois pris on n'y pense
même plus. Le véritable problème, en réalité, ce sont les changements horaires: se coucher
à deux heures pour rendre un devoir à temps, se lever à 4h du matin pour réviser le D.S
prévue à 8h...etc.
Donc coucher à minuit/une heure et lever à 6h dès le début.
Bon, il est vrai que certaines personnes ont du mal à tenir un tel rythme, leur
échec n'en est pas forcément garantie. De toute façon on ne peut pas tout savoir en prépa
et c'est d'ailleurs normal, il ne faut pas perdre de vue que la prépa débouche sur un
concours ou la réussite dépend autant de vous que des autres.
J'ai le souvenir d'un professeur qui m'a dit et même conseillé de faire des impasses (en
nombre réduit bien entendu).
Le problème des impasses c'est que quand vous passez par exemple à l'oral, et bien aussi
athée que vous puissiez être, vous vous mettez à implorez Dieu pour que vous sachiez faire
votre sujet. C'est marrant après mais sur le moment, vous priez comme jamais vous n'avez
prié: un tête à tête avec votre prof quand vous ne savez rien de son cours, et pour peu
qu'il soit bien sadique...
Si vous sortez de terminale avec 16 partout, ne vous attendez pas à avoir les mêmes
notes en prépa. Dans la plupart des cas, vous allez perdre facilement 5 points sur votre
moyenne si ce n'est plus. En prépa la moyenne est difficile à atteindre et le quinze...n'en
parlons pas. De ce fait, jugez-vous par rapport à la moyenne de classe: c'est le seul
véritable repère. Ceci-dit, ne vous contentez pas d'un 10, essayer de monter en puissance
tout au long de l'année (si vous le pouvez!).
Certains lycées proposent en seconde année le titre étoile ou star, symbolisés par
"*". Cela signifie que c'est "la crème des crèmes", "les meilleurs des meilleurs". Ceux qui
vont en star, sont les meilleurs de la première année et visent généralement des concours
de plus haut niveau tels que Polytechnique, Centrale ou l'ENSAM (arts et métiers), les
autres restant plus modestes dans leurs objectifs. Un conseil, ne soyez pas jaloux de ceux
qui y vont, ils en baveront nettement plus que vous, et puis de toute façon c'est mieux
ainsi: il faut savoir reconnaître qu'il puisse y avoir meilleur que soit, même si ça
n'avait jamais été le cas jusqu'à présent.
Je m'adresse maintenant aux hommes, plus particulièrement sur un sujet qui, je sais,
leur est cher: le s.. (x se trouve dans le mot). Eh bien désolé mais vous allez être déçu,
non pas qualitativement, je ne me permettrais pas, mais quantitativement. Les filles
représentent seulement 38% des 73 000 élèves de classes prépa. Pourtant elles sont
majoritaires en prépa HEC (55%) ou en khâgne (75%), mais chez les scientifiques, c'est très
masculin: à peine un quart de filles! Donc finalement, se seront les demoiselles qui seront
les plus contentes.
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